| par Jonathan Conte, étudiant en Master à la FLTE, impliqué au Foyer Évangélique Universitaire de Reims ainsi que pour la mission France pour Christ |
Sera mis en ligne le 15 mars 2026
I. Introduction
On peut penser le monde comme constitué de choses. De substances.
D’entités. De quelque chose qui est. Qui demeure. Ou bien on peut penser
le monde comme constitué d’événements. D’occurrences. De processus. De
quelque chose qui se produit. Qui ne dure pas, qui se transforme
continuellement. Qui ne persiste pas dans le temps. La destruction de la
notion de temps par la physique fondamentale implique l’écroulement de
la première de ces deux conceptions, non de la seconde. C’est la
réalisation de l’omniprésence de l’impermanence, et non de l’immuabilité
dans un temps immobile1 Carlo Rovelli, L’Ordre du temps, Illustrated
édition, Paris, Flammarion, 2018, p. 117..
Déjà, cinq cents ans avant notre ère, Héraclite argumentait en faveur
de la volatilité du monde : « Nous entrons et nous n’entrons pas dans
les mêmes fleuves ; nous sommes et nous ne sommes pas2 Héraclite, Fragments : Introduction par Marcel
Conche, 5e édition, Paris, PUF, 2011, p. 455. ».
Rien n’est fixe, disait-il, tout passe, sans jamais revenir. Marcel
Conche (1922-2022) commente :
Notes
- 1Carlo Rovelli, L’Ordre du temps, Illustrated
édition, Paris, Flammarion, 2018, p. 117. - 2Héraclite, Fragments : Introduction par Marcel
Conche, 5e édition, Paris, PUF, 2011, p. 455.