Crois-tu que le Seigneur Jésus-Christ est mort pour toi ?
– Je le crois.
– Lui rends-tu grâce?
– Je lui rends grâce.
– Crois-tu que tu ne peux être sauvé que par sa mort?
– Je le crois.
Rends donc grâce tant qu’il te reste un souffle: dans cette seule mort place toute ta confiance : n’aie confiance en nulle autre chose ; à cette mort remets-toi totalement, par elle seule protège-toi totalement, de cette mort enveloppe-toi totalement.
Et si le Seigneur Dieu veut te juger, dis-lui : Seigneur, entre toi et moi, c’est la mort de Notre Seigneur Jésus-Christ que je jette; autrement, je ne lutte pas.
Et s’il te dit que tu es pécheur, dis: Seigneur, entre toi et mes péchés, c’est la mort de Notre Seigneur Jésus-Christ que j’étends.
Et s’il te dit que tu as mérité la damnation, dis: Seigneur, entre toi et ce que je mérite, c’est la mort de Notre Seigneur Jésus-Christ que je mets en avant, c’est son mérite que j’offre au lieu du mérite que j’aurais dû avoir et que je n’ai pas.
S’il te dit qu’il est irrité contre toi, dis : Seigneur, entre moi et ta colère c’est la mort de Notre Seigneur Jésus-Christ que je mets à la traverse.
Cela dit, recommence à dire: Seigneur, entre toi et moi et ta colère, c’est la mort de Notre Seigneur Jésus-Christ que je mets.
Anselme de Cantorbery